Par Mathilde Darley
Mathilde Darley est chargée de recherche au CNRS et directrice adjointe du Cesdip. Elle a coordonné, entre 2014 et 2018, le projet de recherche franco-allemand ProsCrim – La traite des êtres humains saisie par les institutions (ANR-13-FRAL-0014-01).
La traite des êtres humains a été définie au début des années 2000 par les Nations Unies comme « le recrutement, le transport, le transfert, l’hébergement ou l’accueil de personnes, par la menace de recours ou le recours a la force ou a d’autres formes de contrainte, par enlèvement, fraude, tromperie, abus d’autorité ou d’une situation de vulnérabilité, ou par l’offre ou l’acceptation de paiements ou d’avantages pour obtenir le consentement d’une personne ayant autorité sur une autre aux fins d’exploitation » (Protocole dit « de Palerme »). Depuis, elle a fait l’objet de conventions et directives européennes visant a endiguer le phénomène, qui ont ensuite été transposées dans les législations nationales. Ces dernières se sont toutefois majoritairement concentrées sur la lutte contre l’exploitation sexuelle, objectif sous couvert duquel des législations a priori antagonistes ont été adoptées en matière de régulation de la prostitution.
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