2019-2021 – Convention Cesdip/Institut national des hautes études de la sécurité et de la justice – coordination scientifique : Jacques de Maillard, Valérie Icard,
Au niveau local, on compte de nombreux dispositifs partenariaux croisant sécurité publique et les diverses formes de prévention de la délinquance. Des conseils locaux de sécurité et de prévention de la délinquance aux cellules de veille et comités territoriaux, la prévention reste un objet de mobilisation des représentants locaux de l’Etat (préfecture, police, gendarmerie, justice), municipalités, travailleurs sociaux, monde associatif, mais aussi bailleurs et transporteurs. L’objectif annoncé de ces différents dispositifs partenariaux est toujours le même : permettre aux acteurs concernés par les enjeux de sécurité et prévention de dialoguer et de définir ensemble des actions communes. Il s’agit, autrement dit, de favoriser une meilleure (re)connaissance des différents acteurs concernés (acteurs judiciaires, sociaux et municipaux, policiers, gendarmes) et de rassembler et mieux articuler les forces et les compétences.
Le seul constat de la multiplication de ces nouvelles formules n’éclaire cependant pas vraiment le sens des évolutions en cours. Pour voir dans quelle mesure ces dispositifs favorisent la diffusion d’un nouveau mode de gouvernement de la sécurité publique, il faut analyser de près les relations entre les acteurs et s’attacher aux formes et degrés de coopération. C’est précisément ce à quoi s’attèle la présente recherche : comment les acteurs coproduisent-ils (ou non) de l’action commune autour des questions de prévention et sécurité au niveau local ? Plus précisément, deux champs de questionnement retiennent l’attention. Le premier est plutôt centré sur les acteurs impliqués dans les partenariats, le second sur les contours de la prévention de la délinquance et les formes de gouvernement des conduites qu’elle implique.
La recherche est fondée sur une enquête de terrain (entretiens, observation) dans différentes communes franciliennes.