A six mois des élections législatives du 26 septembre, l’Office fédéral de protection de la Constitution (BfV), le service chargé du renseignement intérieur outre-Rhin, a mis sous surveillance policière le parti d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne (AfD), première force d’opposition au Bundestag, où son groupe compte 88 députés (sur 709).
Concrètement, la mise sous surveillance de l’AfD signifie que ses responsables locaux et nationaux – à l’exception des parlementaires et des candidats aux prochaines élections – peuvent faire l’objet d’écoutes téléphoniques, et que leur correspondance est susceptible d’être interceptée. Pour cela, l’autorisation d’un juge n’est pas nécessaire, le BfV ayant seulement besoin du feu vert de la commission G10.