par – mai 2012
Christian MOUHANNA présente ici quelques résultats issus d’une recherche sur les relations entre monde judiciaire et administration pénitentiaire, qui a bénéficié d’un financement de la Mission de Recherche « Droit et Justice ». Cette recherche a été réalisée avec le concours de Josephine BASTARD, Patricia BÉNEC’H-LE ROUX, Véronique LE GOAZIOU et Benoit GAUTHIER.
L’exécution des peines prononcées par les tribunaux est une préoccupation récemment devenue ou redevenue essentielle aussi bien dans les services du ministère de la Justice que dans la sphère politique, et jusque dans les médias. Alors que tous les acteurs se sont focalisés ces dernières années sur l’accélération des procédures judiciaires et sur l’accroissement du nombre de décisions rendues par les juridictions pénales, l’attention se porte désormais sur les délais et sur la manière dont les peines sont effectuées. L’attention portée par le public aux questions d’efficacité de la justice ainsi que les débats récurrents sur la récidive et sur les prisons ont ainsi relancé l’intérêt pour un sujet complexe, celui de la réalité des peines, en particulier lorsqu’il s’agit des petites peines de prison [1]
[1] Cf. ROBERT Ph., et al., 1985, Les comptes du crime, les délinquances en France et leurs mesures, Paris, Sycomore (2e édition refondue : 1994, Paris, l’Harmattan).