En 2019, les données recensées par l’IGPN (Inspection générale de la police nationale) ont traduit une augmentation des violences policières : la police des police s’est vu confier 1 460 enquêtes, dont 868 pour violences volontaires. Ce chiffre, qui a bondi de 41 % par rapport à l’année précédente, est étroitement lié au mouvement des gilets jaunes, qui représente la majorité des dossiers.
Un an après les premières manifestations lancées par le mouvement, déjà, le parquet de Paris communiquait sur les suites données aux agissements contestés lors des manifestations : celui-ci a conclu 146 des 212 enquêtes ouvertes pour des soupçons de violences policières en lien avec cette vague de protestation.
Le Beauvau de la sécurité a ainsi vocation à tenter de remédier aux « 7 péchés capitaux » de la police, dressés par le ministre de l’intérieur Gérald Darmanin. L’une des principales pistes à explorer sera celle de la formation, mais aussi de l’équipement. Or, les réformes de moyens ne constituent qu’une partie de la solution, qui doit s’entendre de manière bien plus vaste – et dans le temps- selon Jacques de Maillard, professeur de science politique à l’université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines.