Par Jacques de Maillard (avec Carolane Mulinghausen). La démarche de résolution de problèmes en gendarmerie, 1 novembre 2019, 55 p..
La démarche de résolution de problèmes fait référence à un type d’action policière qui repose sur l’idée que les services de police ne doivent pas seulement réagir à des incidents mais chercher à régler les problèmes plus substantiels. C’est une démarche qui se fonde sur un diagnostic faisant appel à des données variées ; une analyse des problèmes de délinquance et de sécurité ; des réponses multiformes combinant actions préventives et répressives, acteurs policiers et non-policiers ; ainsi qu’une évaluation des réponses apportées. Une telle démarche, aujourd’hui répandue dans de nombreuses polices des pays occidentaux, préconise donc de sortir d’un modèle simplement réactif.
La question posée ici est celle de sa diffusion au sein de la gendarmerie nationale dans le contexte du déploiement de la police de sécurité du quotidien. Le constat principal de ce rapport est qu’une telle démarche existe, mais plus comme pratique empirique faiblement formalisée, que comme dispositif organisationnel fortement ancré et diffusé. C’est une démarche ponctuelle, que l’on peut retrouver au niveau des groupements comme des compagnies ou des brigades, prenant appui sur deux ressources centrales de la gendarmerie départementale : la connaissance fine du territoire et l’appui sur un réseau de partenaires. La démarche d’analyse, la recherche de solutions faisant appel à des acteurs non-policiers et l’évaluation des actions restent cependant encore peu systématiques. A partir d’un engagement dans la formation, d’une connaissance plus fine des enjeux partenariaux, le rapport plaide pour une meilleure prise en compte de cette dimension dans le contexte favorable de la sécurité du quotidien.