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Anaïs Henneguelle est docteure en économie de l’École normale supérieure (ENS) de Paris-Saclay. Elle travaille sur les statistiques pénitentiaires, de leur construction à leur exploitation économétrique.
Cette intervention s’intéresse à la façon dont l’institution pénitentiaire compte les personnes détenues, enregistre des informations à leur sujet ainsi qu’à propos de leur éventuelle récidive. Les statistiques pénitentiaires conditionnent les représentations communes sur le sujet carcéral, et par la suite certainement les solutions apportées à ce problème social : il apparaît donc important qu’elle révèlent les différentes dimensions de la délinquance. Or, on peut montrer par l’ethnographie des greffes pénitentiaires (lieux où sont consignées toutes les informations au sujet des personnes détenues) que les greffiers se focalisent bien davantage sur les données pénales que sur les données sociodémographiques, pour un certain nombre de raisons. Cela conduit à une invisibilisation des dimensions sociales du fait carcéral, où l’on connaît bien mieux les raisons pénales et individuelles du passage en prison que le contexte sociétal de celui-ci