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Nadia BISKRI est doctorante en Histoire à l’université Paris 1 – Panthéon Sorbonne et termine une thèse intitulée : Prison pénale et enfermement en Algérie coloniale (1830-1948) sfius la direction de Sylvie Thénault.
En Algérie, la prison pénitentiaire s’impose comme une réalité du système judiciaire dès les premières années de la conquête. En territoire militaire comme en territoire civil, la privation de libertés est substituée à d’autres pénalités et s’impose progressivement comme un modèle en matière de sanction pénale des actes transgressifs des normes politiques et sociales. Pensée comme une terre pénitentiaire, l’Algérie devient rapidement le lieu d’expérimentations carcérales singulières où coexistent logiques carcérales et coloniales. En témoigne l’établissement des fers implanté en terre algérienne en 1855 et qui durant les trois années de son existence se révèle un véritable laboratoire expérimental de la colonisation pénale, à la croisée du système carcéral civil et militaire.