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Sara Casella Colombeau est chercheuse postdoctorante à l’Université d’Édimbourg. Elle a soutenu sa thèse en décembre 2013 à Sciences Po Paris sur les transformations de la police aux frontières en lien avec la création de l’espace Schengen. En 2014, elle était chercheuse postdoctorante rattachée au Centre International de Criminologie Comparée (CICC) de l’Université de Montréal et en 2015-2016 au LAMES — Université Aix-Marseille, dans le cadre du labexMed.
Sara Casella-Colombeau s’intéressera à la question de la lutte contre le travail clandestin, dans le cadre du contrôle de l’immigration et de la régulation du marché du travail (1981-2002).
Liora Israël est maîtresse de conférences en sociologie à l’EHESS, membre du Centre Maurice Halbwachs (CNRS/EHESS/ENS). Sociologue du droit, ses travaux portent principalement sur les formes d’engagement politique du droit et des juristes, dans une perspective souvent socio-historique. Elle a également travaillé dans le cadre de deux enquêtes collectives sur l’enseignement du droit (ANR Elidroit), ainsi que sur le traitement judiciaire des discriminations (Projet Emergences « Droit, mobilisations, discriminations »).
Liora Israël abordera les relations entre le droit et l’action collective.
Les premières mesures en matière de lutte contre le travail clandestin sont adoptées en France au début des années 1970 alors que l’immigration est définie comme un problème public. Désignant toutes les infractions relatives au droit du travail, ce terme (associé dans la législation à ceux de « trafic de main-d’œuvre » et « travail non déclaré ») devient au court de la période le principal prisme par lequel le travail des étrangers est régulé par la loi (à l’exception notable mais circonscrite des travailleurs saisonniers). Parallèlement, des structures spécialisées sont mises en place (au niveau central et local) et s’appuient sur l’implication, aux côtés des inspecteurs du travail, des agents de la police aux frontières. Ce projet de recherche a pour ambition de saisir les transformations du contrôle de l’immigration à l’intérieur du territoire à l’articulation entre politique d’allocation de la main-d’œuvre étrangère et traitement policier des flux de personnes.
La double absence relative du droit dans les travaux sur l’action collective, et de l’action collective dans les travaux de sciences sociales sur le droit, a été progressivement comblée ces dernières années par le développement rapide de recherches insistant tour-à-tour sur les usages sociaux du droit, ses mobilisations politiques, l’engagement des juristes ou encore le développement de politiques des droits, pour ne prendre que quelques exemples. Cette communication se propose d’esquisser une synthèse de ces problématisations, de leurs objets et de leurs enjeux, et de proposer de nouvelles pistes d’approfondissement.