par – juillet 2011
Franck Sanselme, chercheur associé au CESDIP depuis 2005, avait soutenu en 1999 une thèse de sociologie à l’Université de Rennes 2 sur les Maisons familiales rurales, s’intéressant à des populations (ici, scolaires) marginales, et à des institutions (ici, éducatives) marginales.
Il s’était ensuite tourné vers les policiers de nuit et leurs publics : publics indifférenciés, constitués de ces habitants de zones difficiles, appelant les policiers comme derniers recours devant l’urgence, ou la simple déliquescence de leurs lieux de vie ; publics plus particuliers, comme les prostituées, mais aussi clients et riverains, entretenant là aussi des rapports conflictuels sur l’appropriation des lieux de vie.
Ces dernières années il travaillait avec une équipe de l’Observatoire sociologique du changement sur les effets des conventions passées entre l’Institut d’études politiques de Paris et des lycées ZEP. Cette enquête lui avait à nouveau donné l’occasion d’exercer son regard ethnographique particulièrement sensible, examinant notamment les différences et les différends entre cultures d’origine au sein de ces établissements.
Le CESDIP s’associe à la douleur de sa compagne et de ses proches.
Bibliographie (non exhaustive)
Les Maisons familiales rurales. L’ordre symbolique d’une institution scolaire, Collection le Sens social, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2000, 291 p.
« Mains courantes-évènements » : Police nationale – Brigades de nuit (ville de La Roche-sur-Yon), Agon-recherche, 2004
Des riverains à l’épreuve de la prostitution. Fondements pratiques et symboliques de la morale publique. Les annales de la recherche urbaine, 2004 (n° 95)
Ce que l’on demande à la police la nuit : six mois de mains courantes dans une ville française [Article de périodique]. Revue suisse de criminologie, 2005
L’instrumentalisation de la force publique : ce que l’on demande à la police la nuit. Socio-logos. Revue de l’association française de sociologie, 2007 (2). Available at http://socio-logos.revues.org/310 (Consulté le 11 juillet 2011).
Ce que Sciences Po fait aux lycéens et à leurs parents : entre méritocratie et perception d’inégalités. Enquête dans quatre lycées de la Seine-Saint-Denis, Actes de la recherche en sciences sociales, 2009/5 (n° 180).
avec Marco Oberti et Agathe Voisin :
L’ethnicisation des rapports sociaux à l’école. Ethnographie d’un lycée de banlieue, Sociétés contemporaines, 2009/4 (n° 76).
avec Marco Oberti :
Des cités à Sciences Po… Quel Bilan ?, Sciences humaines, 2011 (n° 2).