Le CESDIP vient de créer un Observatoire scientifique sur le crime et la justice (OSCJ) dans le cadre d’un projet de métrologie pénale qui s’insère dans un programme de recherche sur les Interactions entre Science, Innovations, Société (ISIS) de la COMUE Paris-Saclay.
Cet Observatoire poursuit des recherches quantitatives sur la justice pénale menées principalement du point de vue des citoyens, à travers l’analyse seconde d’enquêtes en population générale menées à différentes échelles (nationale, régionale, locale) notamment par l’INSEE et l’IAU-IdF, mais aussi à travers l’analyse, à titre de comparaison, de données institutionnelles.
Un des buts de l’OSCJ est de mettre à la disposition des chercheurs, enseignants, étudiants et du public intéressé une information claire et lisible sur le crime, l’insécurité et la justice. Ainsi, le site http://oscj.cesdip.fr/ qui vient d’être ouvert permet d’observer dans la durée :
- les agressions
- les vols personnels
- les cambriolages
- les atteintes aux véhicules
- le renvoi par la victime à la police
- le sentiment d’insécurité
Ces recherches obéissent à deux règles : observer sur la durée la plus longue possible pour dégager des tendances et échapper aux apparences du court terme, confronter des indicateurs d’origines différentes, par exemple des enquêtes en population générale et des statistiques administratives produites par différentes institutions pénales.
Ces séries seront mises à jour au fur et à mesure de la mise à disposition du monde scientifique des enquêtes et statistiques dont elles utilisent les données.
Une autre section, actuellement en construction, sera basée sur l’analyse seconde des statistiques judiciaires.
Le site présente également la liste des principales publications de l’équipe de l’Observatoire.
L’OSCJ poursuit en outre l’étude des déterminants du dépôt de plainte par la victime à la police, celle des mécanismes du sentiment d’insécurité, l’étude économétrique des variations des victimations en Île-de-France.
En projet figurent aussi des recherches sur le recours à l’assurance des victimes d’infractions et sur les combinaisons de l’exposition au risque de victimation et du sentiment d’insécurité selon les territoires, et leur croisement avec des indicateurs de distribution socio-économique et de choix électoral.
Pour tout renseignement, s’adresser à Philippe Robert ou Renée Zauberman, directeurs de recherche au CNRS (CESDIP) et responsables de l’observatoire.