Par Christian Mouhanna. Sociétés contemporaines, vol. 3, n°103, 2016.
L’examen des interactions entre magistrats du parquet ou du siège et directeurs de prison montre comment le processus de décisions d’incarcération dans le cadre de petites peines amène ces acteurs, tiraillés entre des politiques répressives et l’impossibilité matérielle de faire exécuter ces peines dans des conditions acceptables, à agir à l’encontre de leurs aspirations et leur ethos professionnel. Autant que la personnalité du délinquant ou les circonstances du délit, les variables intrinsèques au système pénal expliquent le recours ou non à l’incarcération, donnant à celui-ci un caractère apparemment aléatoire et peu lisible pour les justiciables.
Autres publications des membres du CESDIP