Le sentiment d’insécurité est un thème récurrent dans les sociétés démocratiques modernes. Journalistes et politiques l’évoquent sans relâche pour souligner diverses appréhensions de la population. Mais qu’est-ce que le sentiment d’insécurité ? Qui concerne-t-il, et que recouvre-t-il ? Derrière la simplicité apparente du terme se cache en réalité un phénomène social particulièrement complexe. Construit sur des données empiriques, l’ouvrage étudie les mécanismes d’une des deux dimensions du sentiment d’insécurité : l’insécurité personnelle. Contrairement à la préoccupation sécuritaire, abstraite, qui consiste à placer la délinquance à la première place des problèmes à résoudre, l’insécurité personnelle se rapporte à la peur concrète de subir un vol ou une agression.
Pour étudier cette seconde dimension, l’ouvrage porte la focale sur un exemple topique : l’insécurité personnelle des jeunes dans les transports en commun franciliens. À l’aide d’une enquête qualitative, l’auteur entend répondre à deux objectifs : expliquer le niveau de peur élevé dans les transports en commun et appréhender, à l’aide d’un modèle dispositionnel, l’ensemble des variations individuelles de l’insécurité personnelle.