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Caroline DE MAN est docteure en criminologie et collaboratrice scientifique au Centre de Recherches Criminologiques de l’Université libre de Bruxelles (ULB). Elle y est également assistante chargée d’exercices à l’Ecole des Sciences Criminologiques Léon Cornil. Sa thèse (mars 2015) a pour titre « Interactions entre policiers et population dans l’espace public. Des ajustements du cadre de l’expérience policière aux routines d’interactions ordinaires ». Parmi ses autres champs d’intérêt et de recherche, citons le traitement de la délinquance des mineurs, et les questions méthodologiques relevant de la réflexivité.
Dans le cadre de ce séminaire, Caroline DE MAN présentera les principaux résultats issus de ses recherches doctorales en criminologie. Sa thèse porte sur l’expérience policière des interactions avec la population dans l’espace public. Cette recherche qualitative se fonde sur un matériau récolté par une observation in situ et des entretiens informels sur quatre « sites » policiers en région bruxelloise. Les policiers qui font l’objet de cette étude sont issus de deux groupes a priori différents dans la police locale : d’une part, les policiers patrouilleurs dont le référentiel professionnel s’inscrit dans le modèle de police traditionnel, et d’autre part, les inspecteurs de quartier dont le référentiel doit s’inspirer du modèle de police de proximité. Inscrite dans une perspective inductive et compréhensive, son analyse des routines d’interactions des policiers et de la population s’appuie sur la sociologie des interactions de Goffman (1973, 1974, 1991). Elle propose une théorisation des routines d’interactions à partir desquelles les policiers s’ajustent aux pratiques et aux attentes de la population en cours de rencontre.